top of page

Dix erreurs à éviter avec les journalistes

  • Photo du rédacteur: Joris Wagner
    Joris Wagner
  • 4 avr. 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 avr. 2019



ree

En charge des relations presse depuis des décennies, Freddy Roy est consultant associé chez Entregent et enseignant en communication et relations presse. Il donne ci-après quelques conseils pour contribuer à réussir ses relations avec les journalistes. Et surtout, s’amuse à pointer ce qu'il convient de ne point faire.


1. "Convoquer" à votre conférence de presse


Non. Un gendarme, un policier ou un juge vous convoque. Mais un attaché de presse, un dircom (ou leur employeur) « invite » ou « convie » les journalistes. Du reste, en règle générale, n’abusez pas des conférences de presse. Et, en amont, posez vous la question de savoir si un communiqué ne serait point suffisant. Et ne faites point l'étonné (e) si les télés ne répondent point à votre demande de venir dans le salon d'un hôtel. Elles veulent des images !


2. Rédiger des communiqués de deux ou trois pages


Comme le Parti communiste dans les années 80. Préférence à une page et avec les informations principales dans le premier paragraphe. Soyez objectif. Evitez aussi d’être « panoramique ». Prenez un angle. Surtout dans les deux premiers paragraphes.


3. Donner à vos communiqués et dossier de presse des titres publicitaires


Ils seront immanquablement retoqués ! A l’instar des phrases trop valorisantes. Évitez aussi soigneusement le jargon de votre activité. Vulgarisez. Et en cas de non publication, n'abusez pas des relances. Alternez entre celles effectuées par courriel, les appels à la secrétaire (administrative) de la rédaction et ceux au journaliste. Dans ce dernier cas, évitez l’heure du bouclage ou celui de la conférence de rédaction.


4. Manquer de cohérence


De nombreux journalistes prennent le temps de se rendre sur le site web des entreprises, ceux des services publics, des associations et des élus. Veillez à la mise à jour de cet outil et faites-en sorte qu’il existe une cohérence entre vos documents écrits (communiqué et/ou dossier de presse) et numériques (site web, newsletter et réseaux sociaux). Pour ces derniers, interrogez-vous : est-il pertinent de poster ou de tweeter avant que l'information ne soit parue sur les réseaux sociaux des médias ???


5. Donner des numéros de téléphone qui ne répondent pas après 18:00


C’est, en PQR et en PQN, l’heure du bouclage. Le journaliste n’a pas à vous courir après. Porter la mention « Contact presse » à son communiqué ou à son dossier de presse est parfait. Encore faut-il que le numéro réponde ! En amont, renseignez-vous sur les impératifs des rédactions (horaires de bouclage et d'impression par exemple).


6. Se situer sur le mode « copain/copain »


Le journaliste n’est pas votre ami (sauf exception et là, on restera discret de part et d’autre). Évitez aussi de "taper la bise", vous pourriez mettre le ou la journaliste mal à l’aise. Se poser aussi la question de l’opportunité du tutoiement. Mais là, les choses paraissent évoluer.


7. Gérer approximativement les interviews


Un journaliste choisit toujours un angle et fait en sorte de le respecter. Évitez le hors sujet, son temps est compté. Le vôtre aussi. Abstenez-vous de donner des détails superfétatoires et adoptez la règle des trois C : court, clair et cohérent


8. Méconnaître le registre du « off »


Le « off », depuis une quinzaine d’années, devient, du fait des journalistes, du « on ». Conclusion : ne pas parler « off » si le micro est ouvert, précisez gentiment au journaliste qu’il doit éteindre son smartphone. Insistez aussi sur le fait qu’il s’agit de propos « off » ». Au pire, ce sera parole contre parole. Sinon…


9. Oublier de sourcer études et visuels annexés


Il est simple de préciser la source de l’étude jointe au dossier de presse, la date… Idem si la photographie est libre de droit. Qui l’a prise. Quand. A vous d'effectuer ce travail. Les journalistes doivent travailler en confiance. Il s’agit aussi d’établir votre relation sur le moyen et le long terme.


10. Provoquer un incident


Un journaliste écrit ce qu’il a compris. Réfléchissez à deux fois avant de demander des rectifications, de protester vigoureusement si le journaliste s’est trompé. Ou encore de contacter le rédacteur en chef si votre communiqué n'est pas publié. Un jour, vous-même et/ou votre organisation connaîtrez des soucis, et là…


Crédit photo : Shutterstock

Commentaires


bottom of page